Immobilier : Voici les phrases à ne surtout pas prononcer pendant une visite

Une visite immobilière, c’est un moment clé. Et parfois, une simple phrase peut tout compromettre. Que vous soyez acheteur, vendeur ou professionnel de l’immobilier voici celles qu’il vaut mieux éviter… et pourquoi.

Personnage de bande dessinée masculin en costume le doigt sur la bouche

© adobestock

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Une visite immobilière, c’est un peu comme un premier rendez-vous : ce que vous dites peut vous ouvrir toutes les portes… ou les refermer. Que vous soyez acheteur, vendeur ou professionnel de l’immobilier, certains mots peuvent tout changer.

Si vous êtes un acheteur, mieux vaut parfois en dire moins que trop. Si le logement vous plaît et que vous comptez négocier, soyez discret. La moindre remarque peut donner des indices précieux au vendeur : si vous commencez à mesurer les pièces, à évoquer une future ouverture de cloison ou à parler de votre futur canapé, il saura que vous vous projetez déjà… et que vous êtes prêt à payer. Cela ne jouera pas en votre faveur.

Si vous êtes un vendeur, attention également à ne pas trop en dire. L’une des erreurs les plus fréquentes consiste à dévoiler des informations sur le délai de vente ou sa situation personnelle. Dire que vous êtes pressé, que vous avez déjà acheté ailleurs ou que vous subissez des charges peut vous desservir en laissant entendre que vous êtes prêt à faire des concessions importantes. À l’inverse, affirmer que vous n’êtes pas pressé peut donner l’image d’un vendeur inflexible. Mieux vaut rester neutre et laisser votre agent gérer le rythme et la pression de la vente.

Si vous êtes agent immobilier, gardez à l’esprit que vous êtes le chef d’orchestre de la visite, mais cela ne signifie pas que vous devez en faire trop. Certaines phrases, même anodines, peuvent braquer un acheteur ou fragiliser la position du vendeur. Mieux vaut laisser de la place à chacun tout en guidant subtilement la discussion.Une visite immobilière, c’est un peu comme un premier rendez-vous : ce que vous dites peut vous ouvrir toutes les portes… ou les refermer. Que vous soyez acheteur, vendeur ou professionnel de l’immobilier, certains mots peuvent tout changer. Voici les maladresses les plus courantes, et comment les éviter.

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Acheteur : ce qu’il vaut mieux garder pour soi

« C’est exactement ce que je cherche, je le veux tout de suite ! »

L’enthousiasme est légitime, mais se montrer trop emballé dès les premières minutes peut vous faire perdre tout levier de négociation. Gardez une attitude mesurée, posez des questions et montrez-vous intéressé… sans dévoiler tout votre jeu.

« Tout est à refaire ici… »

Même si le bien a besoin d’un sérieux rafraîchissement, mieux vaut éviter les commentaires négatifs trop directs, surtout si le propriétaire est présent. Parlez plutôt de “potentiel”, de “travaux de mise à jour” ou de “modernisation à envisager”.

« Mon budget est de 450 000 € »

Ne donnez jamais votre budget maximal dès le départ. Cela limite vos marges de manœuvre et peut inciter le vendeur à ne pas négocier. Attendez de faire une offre pour dévoiler vos intentions.

« On adore, mais on va encore visiter d’autres biens »

Même si c’est vrai, cela peut refroidir le vendeur et ralentir la négociation. Mieux vaut dire : « Le bien a retenu notre attention, on va prendre un temps de réflexion. »

Vendeur : les phrases qui peuvent faire fuir un acheteur

« Je ne suis pas pressé de vendre »

Cette phrase peut donner l’impression que vous n’êtes pas disposé à négocier ou à accepter une offre rapide. Même si vous n’avez pas d’urgence, laissez entendre que vous êtes ouvert à une proposition sérieuse.

« On peut baisser un peu le prix si besoin »

Mauvais réflexe : annoncer d’emblée votre flexibilité fragilise votre position. Laissez l’acheteur faire une offre et confiez la discussion à votre agent immobilier.

« Il n’y a jamais eu de souci ici » (si ce n’est pas tout à fait vrai)

Un défaut caché peut se retourner contre vous en cas de litige. Mieux vaut faire preuve de transparence : un acheteur averti est souvent un acheteur plus serein.

« J’ai acheté ce bien moitié prix à l’époque »

Parler du prix d’achat initial n’a aucun intérêt pour l’acheteur et peut nuire à votre position si le marché n’a pas évolué dans la même proportion.

Agent immobilier : les formules à manier avec précaution

« Ce bien partira vite, alors il faut se décider maintenant »

Trop de pression peut faire fuir l’acheteur. Préférez une formulation plus nuancée : « Il y a de l’intérêt pour ce bien, je vous conseille de ne pas tarder si vous souhaitez vous positionner. »

« C’est un bien rare, vous ne trouverez pas mieux »

Même si c’est probablement vrai, évitez les formules trop catégoriques. Restez factuel, soulignez les atouts du bien, mais laissez la place à la réflexion.

« Le vendeur est prêt à négocier »

Laissez l’initiative à l’acheteur de faire une offre. Ne dévoilez pas trop vite les intentions du vendeur, au risque de le desservir dans la discussion.

« De toute façon, c’est vous qui avez besoin de vendre »

À bannir ! Même en off. Il est essentiel de rester neutre, respectueux et d’adopter une posture de médiateur entre les deux parties.

Ce qu’il faut retenir : Acheteur, vendeur ou professionnel, chacun a son rôle à jouer lors d’une visite… et des mots à choisir avec soin. L’idée n’est pas de mentir, mais de maîtriser son discours pour préserver la qualité des échanges et atteindre son objectif. Dans l’immobilier comme ailleurs, il vaut mieux tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler. Et parfois… laisser parler son agent.

Par MySweetImmo
Vous avez une anecdote savoureuse à partager sur une visite ratée ou une phrase maladroite entendue en pleine négociation ? Écrivez-nous à hello@mysweetimmo ou laissez ci dessou un commentaire : on prépare un best-of !