TVA : Le Sénat plaide pour l’abandon de la réforme qui inquiète les autoentrepreneurs de l’immobilier
Soulagement pour les autoentrepreneurs de l’immobilier : le Sénat plaide pour l’abandon de la réforme TVA qui visait à abaisser le seuil de franchise à 25 000 €. Jugée précipitée et mal préparée, la mesure pourrait ne jamais voir le jour.

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Une réforme contestée, une mobilisation massive
La réforme de la franchise en base de TVA, introduite par la loi de finances pour 2025, prévoyait de réduire fortement les seuils de chiffre d’affaires, en les abaissant à 25 000 €, contre 36 800 € actuellement pour les prestations de services.
L’objectif annoncé : améliorer les recettes fiscales. Mais sur le terrain, la mesure a rapidement suscité une vive opposition, notamment de la part des autoentrepreneurs, dont beaucoup dans les secteurs de l’immobilier, du bâtiment ou des services à la personne.
À l’origine de cette mobilisation : une pétition lancée par la Fédération Nationale des Auto-Entrepreneurs (FNAE), qui a recueilli plus de 100 000 signatures en quelques jours sur le site du Sénat. Elle demandait la suppression de cette disposition jugée injuste et dangereuse pour l’équilibre économique des petites structures.
Le Sénat plaide pour l’abandon de la réforme
Face à la montée des critiques, la commission des finances du Sénat*, présidée par Jean-François Husson, a organisé un cycle d’auditions « flash » avec les principales parties prenantes. Le verdict est sans appel : la réforme est jugée mal préparée, non concertée, et difficilement applicable.
Selon les sénateurs, près de 200 000 entreprises auraient été impactées sans que les administrations n’anticipent correctement les conséquences sur les professionnels concernés.
Déjà rejetée une première fois par le Sénat, puis réintroduite par le Gouvernement en seconde délibération, la réforme semble désormais compromise. La commission des finances a conclu ses travaux en plaidant clairement pour son abandon, estimant que les conditions de mise en œuvre ne sont pas réunies.
Ce que ça change pour les autoentrepreneurs de l’immobilier
Pour les agents commerciaux indépendants, les mandataires et autres prestataires immobiliers en microentreprise comme pour l’ensemble des micro-entrepreneurs, cette décision représente un vrai soulagement fiscal. Le maintien des seuils actuels permet de continuer à bénéficier de la franchise en base de TVA, sans facturer la taxe aux clients ni la reverser à l’administration. Un répit bienvenu dans un contexte économique déjà tendu pour de nombreux professionnels de l’immobilier.
*La commission des finances est présidée par Claude RAYNAL (SER – Haute-Garonne). Son rapporteur général est Jean-François HUSSON (Les Républicains – Meurthe-et-Moselle.