Immobilier : Parking, ascenseur ou terrasse… Quel impact sur le prix de vente ?
Quels sont les critères qui permettent de vendre plus vite et plus cher ? Parking, ascenseur, terrasse, rénovation … Casavo a cherché à en savoir plus.

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Alors que le marché immobilier sort enfin la tête de l’eau, Casavo vient de mener une étude pour savoir dans quelles mesures les « petits plus » influençaient la vente d’un bien. Ascenseur, terrasse, parking, quelles commodités permettent aux logements de se vendre plus cher ?
Balcon et terrasse : un critère de valorisation désormais incontournable
D’après les données récoltées par Casavo dans plusieurs grandes métropoles françaises, la présence d’un balcon ou d’une terrasse a un impact direct sur la valeur des biens immobiliers. À Nantes, un appartement doté d’un extérieur se vend en moyenne 8,5 % plus cher qu’un bien équivalent sans. À Lyon, cette plus-value atteint environ +7,2 %, avec une prime encore plus forte pour les appartements de petite surface.
En région Île-de-France, l’écart est plus nuancé mais bien réel : +6,3 % en moyenne, avec un effet particulièrement marqué dans les secteurs résidentiels bien desservis. Dans la région PACA, où l’ensoleillement renforce naturellement l’attrait des extérieurs, la plus-value grimpe jusqu’à +12,1 %, et peut dépasser +15 % pour les biens avec terrasse ou balcon de plus de 10 m².
Ces chiffres confirment une tendance de fond observée par les équipes de Casavo : le confort extérieur est devenu un facteur clé de valorisation, en particulier dans les zones urbaines où la recherche de lumière, d’espace privé et de bien-être est de plus en plus déterminante.
« Aujourd’hui, un balcon ou une terrasse ne sont plus perçus comme des bonus, mais comme des éléments différenciants. C’est un véritable levier de valeur dans une majorité de villes » précise Arthur Rollin, DG France de Casavo.
Parking : des écarts de prix et des attentes qui varient selon les villes
L’étude montre que la présence d’une place de stationnement peut faire varier le prix au m² de façon notable, mais reflète aussi les caractéristiques urbaines propres à chaque ville et aux attentes de leurs résidents.
Ainsi, dans les grandes villes françaises, la présence d’un parking reflète généralement un logement plus excentré du centre historique ou moins recherché car n’ayant pas le même charme. Que ce soit à Paris (-8.8%), à Marseille (-5.6%) ou à Lyon (-18.2%), les logements avec places de parking se valorisent moins bien au mètre carré.
En revanche, en banlieue, la présence de parking est un must ! Ainsi un logement à Argenteuil avec parking se vend en moyenne 3 231€ du m² contre 2 838 € pour un équivalent sans parking, soit une différence de 13.9%. Une observation qui se confirme à Saint-Cloud (+18%), à Issy-les-Moulineaux (+14.9%) ou encore à Boulogne-Billancourt (+9.9%).
Si pour deux biens parfaitement équivalents, la présence d’un parking ajoutera toujours de la valeur, ces résultats, plus macro, et parfois contre-intuitifs, s’expliquent par plusieurs facteurs structurels du marché. D’une part, les logements sans box ou sans place de parking sont souvent situés dans des immeubles anciens, implantés au cœur de quartiers centraux et très recherchés, ce qui tire leur prix au m² vers le haut malgré l’absence de ces commodités.
À l’inverse, les biens avec stationnement sont généralement associés à des programmes plus récents, souvent plus spacieux, mais aussi plus excentrés, ce qui tend à modérer leur valorisation au m². D’autre part, dans des villes denses et bien desservies comme Paris, la proximité des transports en commun réduit considérablement la dépendance à la voiture. Résultat : la valeur perçue d’un parking y est moindre, et la demande se concentre davantage sur des critères de localisation, de luminosité ou de qualité architecturale que sur la possibilité de stationner.
« Ces chiffres montrent à quel point les attentes diffèrent selon les marchés. Dans les zones tendues où l’espace est rare, le stationnement est un vrai levier de valeur. Mais dans les centres urbains très denses, il peut être moins prioritaire que d’autres critères comme la localisation ou la luminosité », ajoute Arthur Rollin, DG France de Casavo.
Ascenseur ou pas ? Un critère qui pèse dans certaines villes
L’étude menée par Casavo révèle que la présence d’un ascenseur n’a pas le même impact sur le prix au mètre carré selon les villes. À Paris, où les annonces immobilières mettent souvent en avant la présence d’un ascenseur, cet équipement fait une différence intéressante sur les prix : : les biens avec ascenseur se vendent en moyenne à 9 619 €/m², contre 8 883 €/m² sans ascenseur – un écart de 8,3 %. Cet écart atteint même 19,8% à Nice et 15,4% à Nantes.
Mais attention à ne pas généraliser : à Lyon par exemple, les biens avec ascenseur sont en moyenne moins chers que ceux sans ascenseur. Une donnée surprenante qui peut s’expliquer notamment par l’absence d’ascenseur dans plusieurs quartiers historiques et prisés du centre historique lyonnais.
Biens rénovés : jusqu’à +9 % sur le prix au m²
Selon l’analyse de Casavo, un bien rénové en France se vend en moyenne 5 969 €/m², contre 5 475 €/m² pour un bien non rénové. Soit une hausse moyenne de +9 % sur le prix au mètre carré.
Cette tendance se vérifie particulièrement dans les zones tendues comme Paris, où le différentiel atteint 1 073 €/m²(+12,5 %) et dans le reste de l’Île-de-France, avec une hausse de 13 %.
« Le niveau de rénovation est devenu un critère central pour les acquéreurs. Dans un marché plus attentif, un bien rénové se vend mieux, plus vite, et plus cher, surtout s’il répond aux normes de confort actuelles », poursuit Arthur Rollin.
Attention néanmoins, la valorisation des travaux de rénovation est plus compliquée dans les marchés où l’immobilier est moins cher. En effet, des rénovations lourdes, qui peuvent aujourd’hui coûter 2 000€ du m² seront plus difficiles à répercuter totalement dans des villes où le coût au m² est plus faible. Ainsi, à Nantes par exemple, on observe une valorisation de 5.8% en moyenne seulement.
Rez-de-chaussée : un critère unanimement défavorable
Pour finir, l’étude confirme un critère de façon unanime : les rez-de-chaussée se valorisent moins bien que les biens en étage supérieur, et ce dans toutes les métropoles françaises. De Paris (-4% de valorisation au mètre carré) à Villeurbanne (-10%), aucune ville ne semble déroger à la règle. Un élément de négociation à garder en tête pour les futurs acheteurs !
« Cette étude confirme ce que beaucoup de vendeurs soupçonnent sans pouvoir le mesurer : certains critères ont un effet réel et chiffré sur le prix de vente et le temps nécessaire pour conclure une transaction. Ces données permettent aux particuliers de mieux positionner leur bien sur le marché et d’ajuster leurs attentes », conclut Arthur Rollin.