Immobilier & femme : 21 600 cartes envoyées à Brigitte Macron pour sauver le statut des conjointes collaboratrices
À l’occasion de la Journée des droits des femmes, la CAPEB a lancé une mobilisation inédite contre la suppression du statut de conjoint collaborateur, adopté par 26 000 femmes dans l’artisanat du bâtiment. En quelques jours, 21 600 cartes postales ont été envoyées à Brigitte Macron pour l’alerter sur la situation.

© la CAPEB
À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars, les adhérentes et adhérents de la CAPEB, tout statut confondu, s’étaient donnés rendez-vous pour faire entendre leur ferme opposition quant à la suppression du statut de conjoint collaborateur, comme le prévoit la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2022, qui contraint les conjoints collaborateurs à devenir salariés ou associés d’ici au 1er janvier 2027.
Or, 85 % des personnes concernées sont des femmes, ce qui aggraverait les inégalités et priverait des milliers d’entre elles d’un rôle actif dans les entreprises artisanales du bâtiment et au sein des instances professionnelles.
21 600 cartes postales ont été envoyées à Brigitte Macron
La CAPEB avait choisi de lancer une opération pour sensibiliser Brigitte Macron à la suppression programmée du statut de conjoint collaborateur.
Cette opération consistait à envoyer à son adresse des cartes postales signées par chaque femme de l’artisanat du bâtiment qui souhaiterait faire entendre sa voix, dans l’espoir de la rencontrer et de lui présenter l’alternative que propose la CAPEB : permettre aux conjointes collaboratrices de cotiser davantage pour renforcer leur protection sociale, tout en leur offrant la possibilité de conserver leur statut au-delà de cinq ans.
En quelques jours, 21 600 cartes postales ont été envoyées à Brigitte Macron.
Un combat qui ne fait que débuter
Suite à son interpellation, la CAPEB attend d’être reçue par Brigitte Macron afin de la sensibiliser à cet enjeu crucial pour les femmes de l’artisanat et bénéficier de la mise en lumière qu’elle pourrait donner à son combat. Des courriers ont été envoyés de manière concomitante à chaque sénatrice et députée pour porter également à leur connaissance les enjeux de cette réforme ainsi que l’alternative proposée par la CAPEB.
Un premier pari réussi
La mobilisation a pris une ampleur considérable. Les adhérentes et adhérents de la CAPEB se sont emparés des réseaux sociaux pour faire exister leur parole et témoigner des répercussions qu’engendrera la suppression de ce statut dans leur quotidien, donnant ainsi un écho viral à cette action.
« La mobilisation ne faiblit pas, elle s’amplifie ! En quelques jours, des milliers d’artisans et de conjointes collaboratrices se sont levés pour défendre leur droit à choisir. Ce message, porté avec force, doit être entendu au plus haut niveau. Nous ne laisserons pas cette réforme fragiliser les entreprises artisanales et invisibiliser le rôle des femmes. La CAPEB restera en première ligne tant que cette injustice ne sera pas corrigée », conclut Jean-Christophe Repon, président de la CAPEB.